Ultimate Game

En tant que geek qui se respecte j'ai vu dès que j'ai pu le fameux film de bagarre et de jeux vidéos assez attendu avec  Michael C. Hall (Dexter dans Dexter) et Gérard Buttler (300, the Ugly Truth)...

Genre : SF

Topo : Dans un avenir pas si lointain... le monde est quasiment sous le contrôle de la nanotechnologie, un concept mit au point par un jeune prodige narcissique milliardaire de l'informatique, Castle, qui consiste à remplacer les cellules du cerveau par des cellules contrôlables à distance à travers des logiciels. Vous vouliez du réalisme dans les jeux vidéos ? Il vous apporte la réalité. Car en effet les "PJ" (personnages, quoi) sont des gens réels, avec des sentiments et une vie, qui en échange d'un salaire se laissent contrôler, pour ne pas dire esclavager, afin que des pervers, riches, ou autres narcissiques assouvissent leurs besoins de plus en plus dépravés.

Mais le film tourne surtout sur un jeu "de guerre" nommé Slayers, de ceux où on voit du sang et des boyaux, seulement il est impossible de sauvegarder une partie parce que quand ton personnage est mort et ben... il est mort. Qui serait assez fou pour se laisser manipuler au détriment de sa vie, vous demanderez-vous ? Des condamnés à mort, mais ils y sont plus contrains qu'autre chose. La promesse est que s'ils survivent à 30 batailles ils sont libres. Très faible espoir, surtout quand on sait que la moyenne ne dépasse pas les 10 batailles. Mais Kable n'est pas comme les autres, au début du film il en est à son 27ème combat. Il est contrôlé par un gosse de riche de 17 ans, qui ne manque pas de se la péter et qui ne calcule pas la gravité de rien. Mais bon, les divertissements ne sont-ils pas fait pour divertir ?... Bref, Kable est proche de la liberté, sa femme et sa fille lui manquent et c'est grâce à son amour pour elles qu'il ne pète pas des plombs...

(je sais, le topo était un peu trop long... ^^' mais bon, pour une fois que j'ai quelque chose à dire qui ne spoile pas tout ^^)

Impression personnelle : en sortant de là, à chaud, je me suis dit que c'était un sujet super sérieux, t'as pas envie de rigoler pendant le film. Pour dire vrai, j'ai même eu honte de jouer à des jeux (puis je me suis heureusement raisonnée très vite en me disant que les persos que je jouais n'était pas, contrairement au film, des VRAIES personnes). Bref, c'est un sujet très intéressant et qui fait peur parce que, comme le dit la petite phrase à la Star Wars au début, ce n'est pas un futur si lointain... Cela dit, c'est une idée que j'ai vu dans Virtuality, une série qui n'a pas dépassé le stade de pilote parce qu'il n'y pas eu assez d'audiance, mais dont le sujet était très proche (pour survivre dans un vaisseau spatial pour un voyage de plusieurs dizaines d'années, l'équipage possède un jeu virtuel où ils ressentent tout comme si c'était réel... jusqu'au jour où ils ne contrôlent plus leur univers et qu'ils leur arrivent des épisodes traumatisants)... Les technologies : nouveau thème d'horreur ?... Ce ne sera pas le début (la 4ème Dimension, Au delà du réel...) mais c'est de plus en plus présent...

En effet, les technologies deviennent partie de plus en plus intégrante de nos vies : on ne peut plus se passer de téléphone, d'internet, de télé... On est toujours "connectés", notre cerveau est de plus en plus formaté à suivre l'informatique, les nouvelles générations grandissent pratiquement une souris à la main. La seule chose qui nous sépare des machines est notre chaire et surtout le contrôle de notre pensée... Que serions-nous quand on nous enlèvera cela ? Des marionnettes ? Des machines ? De la simple chair ? Je suis quelqu'un d'assez traditionaliste... Même si je conçoit la merveille des progrès, il y en a qui me font peur. J'aime pouvoir avoir le contrôle. Je n'achète pas un portable pour toutes les fonctions qu'il fait, je ne cherche pas à avoir le dernier cri de tel ou tel appareil, mais on tend vers une technocratie (si ce n'est une technodictature) où si on a pas de portable on est hasbeen, si la connexion rame une 1/2 seconde c'est de la m*rde, où la vie quotidienne se résume à métro-boulot-jeux vidéo-dodo... Et quand on parle de puce intégrée dans le corps qui contiendrait toutes tes données personnelles ça me donne de vrais frissons dans le dos !

Mais bon, ce serait peut-être ma paranoïa qui me joue des tours, et à en croire le film 2012 on n'aura même pas le temps d'avoir peur de tout ça. Pour en revenir au film, pour ne pas tout vous dévoiler, ce serait plus facile de procéder de la sorte :

Points pour : sujet intéressant (ça vous l'aurez compris :p) et d'actualité. Il y avait beaucoup d'idées, on reprenait vraiment les facettes d'une société contrôlée, obnubilée par la fiction (qui bizarrement n'en était pas du tout une). J'ai trouvé les images très bien menées, les filtres montraient ce qu'ils voulaient qu'on ressente (très souvent un partage entre fiction et réalité), les musiques n'étaient pas nombreuses mais elles étaient trop bien (en tout cas moi j'aimais bien ^^). Bref, ça se joue constamment dans le contraste entre réel et imaginaire (après tout c'est l'imagination de certains qui influençait le réel des autres).

Points contre : c'était trop court. On nous aguiche avec pleins de possibilités de progression un peu partout, mais ils n'ont qu'une heure et demi et on a l'impression que c'est du bâclé. Cela dit, c'est peut-être le style des réalisateurs, mais ça donne envie de le voir en série ou en trilogie... Après, peut-être que je suis trop habituée au série où on prend le temps de tout expliquer en détail ^^ mais bon... Ils auraient au moins pu y passer 2 heures minimum...

Conseil : Si le bruit ne vous gêne pas, vous pouvez aller le voir. Ce que j'ai aimé c'est que les noobs qui étaient sûrement venus voir un "film d'action" à la Schwarzenegger s'en sont trouvés un peu secoués ^^ Ils ne s'attendaient sûrement pas à ça, surtout que c'est présenté comme un film d'action. Et tout cas le sujet est très intéressant (oui, bon, je me répète mais j'y peux rien !!!) et il mérite qu'on y médite un tant soit peu. Je ne sais pas si le film aurait un énorme succès (la salle était loin d'être aussi bondée qu'à "Inglorious Basterds") mais c'est un peu tant mieux ^^ J'aime pas trop les films que tout le monde aime, ça veut dire que c'est banal >< Je rigole, mais bon... ^^'

Note/5 :

Coups de cœur :

Qualité/5 :

Comments

[Gixx]

@ scrat : :/ en effet, si on voit les choses comme ça... je suis d'accord que les personnages féminins ne sont là que pour montrer les nichons, mais bon, que veux-tu, ce sera le cas dans la plupart des films... mais bizarrement ça m'a moins embêté que la plupart du temps, parce que même si ça paraissait gratuit ça avait une certaine importance pour le scénario. En effet, c'était des filles qui n'avaient pas choisi d'agir de la sorte, mais des gens qui les contrôlait pour vivre "autre chose"... M'enfin bon ^^' merci pour ton commentaire, car avoir un avis différent c'est très constructeur :)

[Scrat]

Je suis aller le voir au cinéma, par contre je n'ai pas aimer du tout. Les acteurs sont bons, mais la plupart du temps il n'y a que des nichons.

[Kirdinn]

Oui, c'est bel et bien le rôle de la SF et de l'anticipation en général. Poser des questions sur notre avenir et éclairer d'une autre lumière le passé et le présent.
N'oublions pas que les Règles de la Robotique inventées par Asimov dans ses romans de SF sont aujourd'hui utilisés ... en robotique.

[Gixx]

oui mais les gens considèrent encore que c'est trop futuriste, alors que justement c'est trop réel... mais bon, je sais qu'il y a des bons côté dans la technologie, le danger étant de ne pas se laisser dépasser...

[Cosmic Frog]

Le pas manquant entre humain et technologie ? Il arrive à grands pas, et ça s'apelle les nanotechnologies ! Ou comment rendre du domaine du possible des choses qui nous semblent surréalistes aujourd'hui (comme des nanomachines autoréplicantes se baladant ds le corps humain pour traquer des cellules cancéreuses...).

A partir du moment où les prorès scientifiques posent de nombreux problèmes éthiques, on pourrait considérer que le rôle de films (et de livres!) de SF comme celui-ci serait de relayer auprès d'un public large une partie de ces interrogations !