Je ne sais pas si vous allez savoir de quoi je parle, mais Defying Gravity est une série qui n'a duré que une saison (et encore, on a eu de la chance de voir la fin de la saison parce qu'aux EEUU ils ont arrêté la diffusion au bout du 8ème épisode... Ce qui fait un peu mal, j'en conviens). C'est vachement triste, surtout que même si ce n'était pas une série des plus révolutionnaires elle avait pour mérite d'avoir des idées intéressantes et originales...

Synopsis : La NASA a pour plus grosse mission d'envoyer 8 astronautes faire la plus grande virée humaine de l'espace. En effet, la navette devrait faire le tour des 7 planètes en commençant par Vénus. L'objectif n'est pas très bien indiqué au début, car c'est top secret. Cela dit, la confiance du peuple envers la NASA s'est estompée suite à la dernière mission où 2 astronautes sur 5 sont restés sur Mars suite à des conditions météorologiques dangereuses qui mettait en danger la survie de l'équipage.

Méthode de narration : C'est à croire que c'est la mode, mais on aime bien faire des bons en arrière dans l'histoire des personnages. Même si on parle de chacun avec ses problèmes, on en parle à partir de leur entraînement à l'école des astronautes pour le devenir. Ca fait un peu redondant quand on pense à Lost, mais ce n'est pas saoulant. En fait, c'est même nécessaire parce que l'on comprend mal le présent sans ces bonds en arrière. J'avoue que c'était même un peu frustrant de ne rien comprendre, et je pense que certains ont du voir un deuxième Lost, mais c'est à croire que les Etasuniens ne se sentent pas particulièrement intéressés par la vie sur les vaisseaux, surtout quand il se passe des choses trop fortes entre le peu de personnages (cf. Virtuality, dont je ne digère pas l'arrêt du projet à peine après le pilote).

Cela dit, le vrai intérêt vient au moment où on connaît le but réel de la mission. Ce but serait appelé Bêta, une sorte d'élément inconnu trouvé sur Terre, qui aurait une connection particulière avec les membres de l'équipage et certains membres de la NASA. Du coup, la dimension des autres vies dans l'univer, mais surtout du destin et de Dieu arrive sur le tapis. Mais plus que ça, Bêta obligerait à chacune des personnes reliées à lui de se surpasser, car c'est dans les faiblesses de chacun que l'on trouve sa plus grande force (ouah commen que c'est trop beau ce que je viens de dire °o°).

Bon, c'est un peu plus complexe, parce que ces peurs des personnes reliées ne sont pas anodines et ont un rôle à jouer dans le parcours de cette mission. Dieu ou le Diable ? La différence n'est pas si évidente, pour ne pas dire inexistante. En tout cas, je trouve qu'il y avait une vraie dimension philosophique derrière même si, c'est vrai, le début avant qu'ils dévoilent tout ça était assez plat.

La beauté de la complexité des relations humaines...

Pourquoi ça s'est arrêté ?

J'ai quelques théories pour expliquer que ça n'ait pas plu à l'audience étasunienne...

souvent, c'est juste un question de mode

Raison n°1 : L'overdose du Lost

C'est vrai, je l'avoue, quand on n'y comprend rien à ce qui se passe au fil des épisiodes, qu'on nous parle d'un mystérieux "Bêta" qui fait chier le monde, qu'il y a des flashback dont on ne voit pas réellement l'utilité, et ce pendant plusieurs épisodes, on en a un peu ras le bol et surtout, surtout, on ne veut pas revivre une confusion de plusieurs saisons à la Lost... J'étais une des premières à ne pas être enthousiaste avec cette série, jusqu'à ce que la nature du Bêta soit révélée (et encore, dire que sa nature a été révélée n'est pas honnête, parce que ça ne fait qu'ajouter des questions...) et qu'on comprenne pourquoi ils ont décidé de commencer la série de cette façon. En effet, ça permet de garder le suspens et de laisser à chacun de se faire sa propre idée du pourquoi du comment de toute l'histoire.

Raison n°2 : Le sujet de l'avortement

On l'a vu maintes fois dans les séries et films étasuniens, l'abortions aux US est un sujet tabou. C'est limite où ce ne n'est même pas une option envisageable, même quand ça met en danger une carrière, une famille ou une vie. Cela dit, dans Glee (oui, je regarde aussi des séries pour ado >< et encore, ça dépend desquels...), ce sujet est abordé, même si assez implicitement, mais c'est un bon départ. Ici, non seulement c'était explicite, mais il le remettait sur le tapis dans tous les épisodes. Et je ne sais pas pourquoi, mais je soupsonne les téléspectateurs étasuniens si puritains à ne pas aimer l'idée que ça puisse être un sujet dont on en parle si ouvertement...

Raison n°3 : La phobie des vaisseaux

Bon, ok, c'est une raison un peu tirée par les cheveux, mais surtout dont je n'ai pas trouvé la véritable explication, mais je pense qu'il y a quelque chose au niveau des vaisseaux qui ne met pas les étasuniens à l'aise... Je veux dire, quand je vois comment ils ont acceuilli Virtuality qui avait pourtout un max de sujet exploitable, je suis obligée de me dire qu'ils doivent avoir une sorte de phobie culturelle inconsciente pour les vaisseaux... Cela dit, ils n'ont rien contre Star Gate Universe alors que les personnages étaient plus que fades (bon, je n'ai pas vu plus que le début), donc ils ne doivent pas aimer les situations clostrophobiques qui obligent des relations intenses entre le peu de membre des équipages... Ou alors le côté trop proche de ce qui existe déjà (ils savent peut-être inconsciement qu'ils ne sont jamais allé sur la Lune et qu'ils ont du mal à le digérer :p bon ok j'arrête ^^)

Raison n°4 : Le peu de sesque

Je dis ça comme ça, c'est encore une raison un peu tirée par les cheveux... Mais bon c'est vrai qu'ils ne font pas du sesque un sujet principal, même si élémentaire car il fait partie de la nature humaine (et que mine de rien un peu de sesque ça apporte un minimum d'audience ^^). N'empêche que les filles qui y jouent sont bien foutues et qu'ils ne s'empêchent pas de profiter des flash backs pour les montrer en petite tenue dans les vestiaires...

Raison n°5 : Le manque de charisme des héros

Je ne sais pas pourquoi, mais les personnages qu'on aime les moins dans une série ou un film sont souvent les personnages principaux... Alors que les autres ont des potentiels de ouf, ils ne sont jamais au premier plan, mais au 2ème voir au 3ème plan de l'histoire. C'est bête parce que souvent ils ne meurent pas les premiers... Donc là c'est principalement l'histoire d'une blonde, Zoé, et d'un brun, Don, qui s'aiment mais ne peuvent pas être ensemble parce qu'ils sont un peu bêtes et manquent cruellement de communication. Mais bon, si tout le monde était heureux dès le départ, ça ne permettrait pas d'en faire une histoire, n'est-ce pas ? Donc même si on finit par bien les aimer (presqu'à la fin de la saison, c'est pour dire...), l'importance qu'on leur donne dès le début a peut-être fini d'exaspérer les téléspectateurs...

Raison n°6 : Pas assez d'action

Parce que c'était principalement une série d'ambiance, de raisonnements philosophiques et existentiels et malgré le côté vaisseau spatial, ce n'était pas SGU ou Star Trek (et quelque part tant mieux... ^^"). Mais on sait combien les EEUU aiment les grosses explosions, l'action à tout va, les aventures bien machistes où la femme doit montrer ses jambes et/ou ses nichons si elle veut avoir le droit de porter un pistolet (cf. The Human Target). Au moins ici il y avait autant de filles que de garçons, ce qui est plutôt une bonne chose. Et pour une série étasunienne, ce n'était pas trop machiste. Il y avait beaucoup de couples, et ce n'était pas toujours la femme qui restait sur Terre... M'enfin, je trouvais que c'était assez équilibré de ce côté là...

Voilà, sinon je ne sais pas trop quoi dire... Juste que je suis déçue... Quand je pense qu'ils regardent des trucs 10 fois plus nuls... M'enfin, ce sont les étasuniens, encore heureux qu'on est pas obligés de les comprendre pour pouvoir regarder leurs séries... Parce que sincèrement en ce moment c'est dur de trouver de bonnes séries, et qui durent en plus. M'enfin bon, c'est comme ça, la dure vie aléatoire des séries.

N'est-ce pas que ça ferait une superbe suite ??? :D

Defying Gravity - Pourquoi il fallait continuer

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